Sep / 13
Y a t-il vraiment un sens à ma vie? Pourquoi suis-je vivante s’il n’y a rien et que la vie n’a pas de sens?
Je dois l’avouer, toute petite déjà, la mort me faisait peur. Je faisais souvent le même cauchemar, l’homme à la faucille m’attendait sur le bord d’un chemin et je n’avais pas le choix, je devais passer devant lui.
Il y a des jours où mes croyances sont fortes. Il y a des périodes où elles changent. Quand j’étais jeune, je croyais en un Dieu chrétien. Puis j’ai cru en un Dieu unique pour tous. Puis dans une force invisible à laquelle on donne de nombreux noms mais qui finalement peut également être vue comme le Dieu d’une religion, celle de la spiritualité.
N’ayant envie d’appartenir à aucune et en même temps de rester en lien avec les autres, j’ai choisi de croire en la physique quantique et Dieu en même temps. Enfin en tous cas c’est ma croyance du moment.
J’ai également pris le parti du cinquième accord toltèque pour, à certains moments, douter de toutes mes croyances autant que de celles des autres. Comme le citait le participant à un reportage récent de la RTS, un con est celui qui ne s’ouvre pas à d’autre idées que les siennes. J’ai choisi de ne pas être con, et je tente de l’être le moins souvent possible.
Et en début de semaine, justement, c’est là que mon mental a choisi le moment pour remettre sur la table mon sentiment de vide et mes questions:
« Et s’il n’y avait rien après, est-ce que ce que je fais a vraiment un sens? »
Pendant deux jours, j’ai eu le « coeur serré », j’ai ressenti un vide intérieur. Et en même temps que je sentais ce vide, ce qui a été merveilleux, c’est que j’aie réussi à l’accepter et le vivre sans me poser la question « Pourquoi ce vide? » Pourquoi ces questions arrivaient-elles là et quelles étaient les réponses.
Au lieu de ça, j’ai choisi d’observer ce passage sous la vision du changement. Un peu à l’image du poumon qu’on ne pourrait pas remplir d’un air nouveau si on ne l’avait pas vidé avant. Comment remplir ma vie de nouveautés si je ne la vide pas avant pour laisser de la place à ce qui vient de différent? Comment pouvais-je comprendre et avoir les réponses sur ce qui allait venir si, comme je l’expérais, ce quelque chose était encore inconnu pour moi?
Alors j’ai vécu le vide, les pleurs sans raison, les moments de questions. Puis petit à petit, ce ne sont pas les réponses qui sont venues, ni le sens… ce sont des preuves d’amour.
Les paroles d’un ami qui semble mieux me connaître que je ne me connais moi-même. L’email de personnes chères à mon coeur, pas vues depuis des années, qui m’ont gardé dans leur coeur. Les paroles de mes élèves, qui me transmettent tellement de messages exprimant à quel point je les ai aidé à amener un changement positif en elles.
« Mais c’est ça le sens de tes actions » me direz-vous. Pas pour moi.
Ce n’est pas un sens, c’est juste une vérité. A chaque fois que j’ai amené du positif à quelqu’un, c’est que mon action était guidée par l’amour.
Et tel que je le vois en cet instant, l’amour n’a pas de sens, il existe tout simplement. Et même derrière le vide, qu’on le voit ou pas, se cache l’amour.