Juil / 25
Plus le temps passe, plus je ressens de la sérénité lorsqu’un événement désagréable se présente.
Pourtant, il y a environ une semaine, lorsqu’une grosse facture m’a rattrapée, de manière très désagréable, je me suis trouvée dans des états émotionnel et physique que je pourrais décrire comme un vide intérieur et une lourdeur au niveau de la poitrine. Je ne saurais pas vous donner plus de ressentis que ceux-ci. ?Ce n’est pas pour rien que je fais du Nia, c’est parce que j’apprends à prendre conscience de mes ressentis et à les écouter, en même temps que je guide mes élèves à le faire.
Cet état, je l’ai gardé pendant plusieurs jours. Mes expériences m’ont apprises que, même si je ne sais pas pourquoi, sur le moment, une situation m’arrive, elle m’arrive pour une raison. Pour moi, entre autres, c’est que je l’ai attiré, comme des éléments chimiques s’attirent. Lorsque je me sens personnellement dans des états émotionnel et physique inhabituels, j’ai compris, durant ces cinq dernières années, qu’un changement s’annonce. Comme si j’avais réussi une nouvelle épreuve à un jeu électronique, et que je choisis un nouveau matériel et me prépare à une prochaine épreuve plus complexe.
Mon nouveau matériel, je l’ai trouvé en connectant mon mental, mon cœur et mon corps. J’ai réalisé que je cherchais la sérénité et que je me cherchais. Je me sentais perdue. Je voulais me sentir sereine comme jamais je ne l’avais été avant, pour accueillir ce que je ne peux pas contrôler, avec amour et non avec peur, et me réaligner avec moi-même en faisant ce que j’aime.
Le premier pas vers la sérénité, je l’ai trouvé en « partant en vacances » trois heures aux bains de Lavey avec mon copain. Hé oui, cette année je ne m’accorde pas de vacances de plusieurs jours, et avec cette escapade, j’ai compris le sens du mot « vacances ». Le moment dans le temps où le travail, même s’il vient d’amener son lot de nouvelles désagréables, est totalement mis de côté. Même en partant une semaine en Espagne ou plusieurs jours en France, je ne me souviens pas avoir eu un moment de déconnexion total comme celui que j’ai eu pendant trois heures. J’ai re-découvert qu’on n’était pas obligé d’aller loin pour vraiment ressentir les vacances. Et à entendre le stress de certaines de mes connaissances qui partaient loin, je me dis que l’important ce n‘est pas d’aller loin, c’est d’aller dans un endroit qui nous aide vraiment à nous déconnecter de nos préoccupations quotidiennes.
Après ces trois heures de vacances, d’autres préoccupations se sont ajoutées dans mon mental. Comme souvent ces dernières années, je me suis instinctivement tournée vers le Nia. Je me suis tournée non seulement vers la technique en elle-même, mais aussi, et surtout, vers deux praticiennes expérimentées. L’une d’entre elle, ma formatrice préférée, m’a cité :
« Getting lost is often how we find ourselves »
En français, se perdre est souvent la meilleure manière de se trouver.
C’était exactement ce que j’avais besoin de lire. Alors je continue à être perdue, mais avec plus de sérénité et avec l’énergie de la petite fille qui attend ce que le Père Noël lui prépare.
En même temps, je suis mon intuition et mes tripes un jour après l’autre, en sentant au fond de moi qu’en réalisant les idées qui me titillent et qui restent dans ma tête, je commence doucement à me trouver.